Wednesday, June 14, 2006

Fête de la Rose le 10 juin 2006

Fête de la Rose à Saint-Dié-des-Vosges le samedi 10 mai 2006

Table ronde sur le Projet socialiste

Est-il nécessaire de rappeler que la rose est la fleur symbole des socialistes ?
Des socialistes européens avec la rose aux étoiles
Mais ne faut-il pas souligner le fait que le parti socialiste français est le seul à avoir conservé le logo symbole du parti d’Epinay, le symbole de la Rose au poing, celle qui nous unit : la force du poing et la douceur de la rose, les luttes et les espérances de socialistes. Nous restons fidèles à ce beau symbole d’unité.

Les responsables du Parti socialiste l’ont bien compris : la victoire de la gauche est nécessaire pour répondre aux aspirations de celles et de ceux qui, dans notre pays, ne peuvent se permettre de supporter cinq ans de plus le libéralisme et la régression sociale qui l’accompagne. Car ils souffrent trop de toutes les insécurités, du chômage, de la précarité, de l’exclusion, des discriminations, du mépris et des culpabilisations que font peser sur lui un Etat UMP, ultra libéral qui n’a de cesse de prendre aux pauvres pour mieux donner aux riches.
Le Parti socialiste s’est uni sur son Projet « Réussir ensemble le changement » et nous nous en félicitons. Nous avons maintenant un socle commun de valeurs et de références qui permettra de proposer une politique tournée vers l’avenir : une République parlementaire, sociale, laïque pour plus d’égalité, de justice et de solidarité, une nouvelle République. Ce rassemblement des socialistes derrière un projet ambitieux et une volonté politique de changement clairement à gauche ouvre le chemin de la victoire de la Gauche en 2007.

Les socialistes vosgiens ont prouvé par leur participation aux travaux sur le Projet socialiste leur conviction dans leur combat pour des valeurs et leur volonté de transformation sociale.

Les travaux des sections et des commissions fédérales témoignent d’une volonté politique de changement pour plus d’égalité et de justice sociale, à travers des réformes au service des hommes et des femmes, des réformes justes synonymes de progrès social, d’égalité républicaine avec une intervention forte de la puissance publique en faveur du redressement économique. Pour l’augmentation du pouvoir d’achat et un soutien fort aux petits salaires et aux petites retraites, l’emploi, le logement, l’éducation et la recherche, les services publics.

Les services publics auxquels les socialistes sont attachés : c’est pourquoi nous nous associons à la journée décentralisée de mobilisation et de soutien aux services publics organisée ce 10 juin dans plus de 40 départements à l’appel de l’association « convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics. En particulier la manifestation qui a lieu en ce moment à Gérardmer, à l’initiative de collectifs citoyens comme l’Association GHERO pour la sauvegarde de l’Hôpital public et l’association de défense de la ligne ferroviaire

Dans un contexte de désengagement de l’Etat et de menaces incessantes de libéralisation, seule une large mobilisation citoyenne peut permettre que les services publics restent des outils essentiels de cohésion sociale et d’un aménagement équilibré du territoire.



Nous avons pris en compte dans notre Fédération un certain nombre de thèmes essentiels parmi les lignes de force qui figurent dans le texte du Projet adopté par le bureau national du 6 juin :
L’Education et la Jeunesse à Thaon
La formation et l’emploi à Saulxures sur Moselotte
Les quartiers à Epinal, plateau de la justice
L’Europe et les Institutions, à Stdié
Quelle politique industrielle face aux délocalisations ? à Moyenmoutier avec Christian Pierret
( espace rural, aménagement du territoire et services publics, n’a pu se tenir )

Ces réunions débats ont été suivies par de nombreux militants et sympathisants et aussi par nos partenaires sociaux, des représentants de syndicats et d’Associations qui ont même participé à l’animation des débats.

Des travaux de commissions ont pu s’élaborer en réseaux, sur l’accueil de la petite enfance, la formation professionnelle et une proposition pour un service civique, social et humanitaire.

Je suis particulièrement fière du travail accompli dans les Vosges sur le Projet, et je remercie tous ceux et toutes celles qui y ont contribué. Je vais en dire quelques mots avant de céder la parole à Thierry, notre Premier Fédéral, et aux autres orateurs qui interviendront pour présenter leurs propositions.
Nous avons été à l’écoute des acteurs économiques et sociaux lors de nos réunions, et aussi lors des rencontres avec l’ensemble des organisations syndicales que nous avons tenues à la Fédération, ce qui a lancé une dynamique de rassemblement. Syndicats de travailleurs, de cadres, d’enseignants, le mouvement associatif et citoyen.
Et des syndicats d’agriculteurs avec lesquels nous avons abordé l’espace rural, le développement durable, la préservation de l’environnement, les énergies renouvelables, les solutions face à l’épuisement de nos ressources en énergies fossiles.
Je citerai aussi la conférence sur le thème de l’eau donnée à l’initiative de Jacques Drapier par Danielle Mitterrand à Neufchâteau.
Je citerai aussi les 88 propositions de la SECTION DE stdié et les nombreuses propositions de la section de Neufchâteau, dont la réduction des déficits publics présentée par Béatrice Laot.

Notre présence dans le mouvement social conte le CPE l’a prouvé, nous avons participé à ce front du refus de la précarité institutionnalisée par la droite libérale qui fait le jeu des actionnaires et du capitalisme financier mondialisé, créant ainsi des crises sociales, politiques et institutionnelles. Nos parlementaires ont apporté des réponses politiques en votant entre autres contre la fameuse loi dite de l’égalité des chances et aussi contre la loi Sarkozy sur l’immigration choisie et ils ont en particulier apporté des réponses à travers des propositions de loi sur l’insertion professionnelle des jeunes, notamment des jeunes sans qualifications. Vers une nécessaire amélioration de la situation de tous les jeunes, contre toutes les inégalités et les discriminations …

Je voudrais avant de conclure aborder un thème qui m’est cher : la démocratie sociale car la transformation sociale ne pourra s’accomplir dans la durée que si elle prend appui sur le mouvement social.
Nous voulons refonder la République grâce à une démocratie parlementaire et à une démocratie plus directe. Nous voulons entrer dans un nouvel âge de la décentralisation, nous voulons une justice rénovée, une Egalité active : la place des femmes dans notre société, l’Egalité républicaine, une immigration partagée et une culture émancipatrice et nous voulons mettre en place une nouvelle démocratie sociale :

Notre système de relations sociales doit être profondément reconsidéré. Le rôle des syndicats doit être affirmé, la négociation collective confortée et clarifiée et le droit de l’entreprise repensé pour rééquilibrer les pouvoirs entre capital et travail.
La réforme pour une nouvelle négociation collective fera l’objet d’une concertation avec les partenaires sociaux pour aboutir à une représentation effective des salariés quelle que soit la taille de l’entreprise. Une négociation de même nature sera menée dans les Fonctions publiques.
Nous proposerons, dès le début de la mandature, la mise en place d’un mode de financement public transparent et de mesures favorisant la cotisation syndicale.
Nous créerons les conditions concrètes de mise en œuvre d’une concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux pour un bon équilibre entre l’action législative d’un côté et la négociation de l’autre.
Nous généraliserons le principe de l’accord majoritaire pour la validation des accords collectifs.
Nous établirons la représentativité nationale des organisations syndicales lors des prochaines élections prud’homales de 2007. L’étape suivante portera sur les élections de représentativité dans les branches professionnelles.

Pour une nouvelle conception de l’Entreprise, nous adopterons une loi pour que les salariés puissent participer à toutes les décisions qui relèvent de l’avenir de l’emploi et des salaires. Ainsi, les salariés auront, par l’intermédiaire de leurs représentants, le droit de vote dans les instances décisionnaires de l’entreprise
( conseil d’administration et conseil de surveillance )
Nous améliorerons le droit des entreprises de telle manière que la responsabilité civile et pénale des dirigeants puissent être facilement engagée.
Nous réformerons les droits des sociétés cotées afin de rééquilibrer le pouvoir dans l’entreprise au profit des salariés et de l’intérêt général (à travers l’intervention de l’autorité des marchés financiers) En cas d’OPA hostile méconnaissant les réalités sociales et environnementales, le ministère de l’économie et des finances pourrait décider de suspendre la procédure.
Nous encadrerons l’évolution et le mode des rémunérations des dirigeants (stock options) et de leurs conditions de départ (retraites chapeaux)
Nous rendrons obligatoire la publication dans les groupes cotés d’un bilan sur l’échelle des salaires, et notamment des rémunérations des dirigeants d’entreprise.
Nous augmenterons les effectifs de l’Inspection du Travail pour faire respecter le code du travail.


Conclusion :

Autant de mesures qui, avec le nécessaire contrôle des OPA, la sociale-écologie et le développement durable à l’échelle de la planète et de la civilisation de l’après-pétrole et de l’eau rare, le nécessaire approfondissement de la question des retraites, une harmonisation sociale et fiscale par le haut en Europe, autant de mesures- phares qui nous aideront à construire la société moderne d’un 21ème siècle tourné vers l’avenir, un avenir où les citoyens et les citoyennes prendront leur destin en main dans une France solidaire, une Europe sociale et un Monde plus humain.


Marie-France Glaudel
Secrétaire fédérale chargée du Projet
et des relations extérieures