Tuesday, January 24, 2006

la parité en politique

Faire respecter la parité en politique pour faire avancer dans les faits l’objectif d’égalité vers une égalité réelle

60 ans après qu’elles aient obtenu le droit de voter et d’être élues, les Françaises demeurent très largement minoritaires dans la représentation politique. Avec 16,4% de femmes, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale est loin d’être exemplaire. La promulgation de la loi sur la parité n’a eu d’effet que sur les scrutins de liste, là où la contrainte s’exerçait réellement. Mais la volonté politique dans nos rangs n’a pas suivi. Dans le cas des élections législatives notamment, les résultats sont consternants : en 2002, le nombre de femmes députées est passé de11% à 12% !
Il est nécessaire que nous nous dotions à présent d’objectifs et de principes concrets, qui pourront s’inscrire dans un contexte plus général de démocratisation de la vie politique.
Fixons nous pour 2007 des objectif ambitieux pour faire progresser le nombre des élues à l’Assemblée nationale. Il y a 30% de femmes au Parlement allemand. Ne devrions-nous pas nous inspirer de cet exemple ?
Il faudra faire évoluer les mentalités pour que l’objectif de parité soit accepté par tous et qu’il ne soit plus une contrainte.
Plutôt que d’imposer des sanctions financières, de toute évidence peu dissuasives, ne devrions-nous pas plutôt refuser d’enregistrer l’ensemble des candidatures de notre parti si l’objectif de parité n’est pas atteint ?
A la Fédération des Vosges du Parti socialiste, se contenter de tendre vers l’objectif de parité et se satisfaire d’une modeste avancée, à savoir une circonscription sur quatre réservée aux femmes, serait inacceptable.
Se réfugier derrière la nécessité d’une analyse globale de la situation électorale dans les circonscriptions, sans y inscrire au préalable le principe de parité dans la désignation des candidats et candidates aux prochaines législatives, relève de la plus pure hypocrisie. Car c’est laisser le choix aux hommes et considérer qu’eux seuls ont légitimité à détenir le pouvoir et à emporter la décision.
Les femmes ne peuvent plus se satisfaire du second rôle dans lequel on les enferme.
Elles doivent dès à présent affirmer , à égalité avec les hommes, leur droit à la représentation, leur légitimité à être reconnues comme candidates potentielles aux prochaines législatives et leur volonté à ne reculer devant aucun obstacle pour se lancer dans la bataille électorale .
Elles ne se contenteront pas d’une parité au rabais dans les Vosges.

Saturday, January 14, 2006

Hommage à François Mitterrand, à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition, à la Fédération des Vosges du Parti Socialiste,
le samedi 7 janvier 2006

Intervention de Marie-France Glaudel

« Un homme, une rose à la main, a ouvert le chemin. »

Le chemin de la liberté et de la modernité :
François Mitterrand a voulu l’abolition de la peine de mort. Il a donné la liberté d’expression avec les radios libres, la liberté de la presse, un droit d’association étendu. Il a ouvert des droits nouveaux qui devaient conduire les hommes et les femmes à prendre en main leur destin.
François Mitterrand voulait convaincre et non contraindre, c’est toute la difficulté de l’exercice de la politique qu’il a inspirée.

Il a ouvert le chemin vers plus de justice sociale et d’égalité : il fallait d’abord donner aux plus humbles, le SMIC, le minimum vieillesse, reconnaître ceux qui avaient donné une vie de labeur pour la France, la retraite à 60 ans. Que de belles conquêtes auxquelles s’attaque aujourd’hui la droite libérale et conservatrice qui mène notre pays au déclin !

François Mitterrand a ouvert le chemin du rassemblement et de la réconciliation.
Sans rassemblement de la gauche, nous n’aurions pas connu la victoire du 10 mai 1981, qui résonne en nos cœurs comme un formidable espoir et une volonté de recommencement.
Le chemin de la fraternité et de la réconciliation : la France qui souffre a besoin de la France qui réussit. La France qui réussit conduira notre pays à sa perte si elle méprise les plus faibles, si elle continue à détruire notre tissu économique et social.

François Mitterrand aimait la vie parce qu’il aimait les gens : il incarne le socialisme de la liberté, de la justice et de l’égalité, le socialisme au service de tous. Le socialisme qui conduit au changement, vers une vie meilleure, le socialisme du bonheur, ne laissant personne au bord du chemin.

François Mitterrand aimait la France, et les Français le lui rendent bien, puisqu’il est le Président de la 5ème République le plus aimé.
François Mitterrand manque à la France qui a besoin d’un grand dessein, d’ un grand projet politique.
Continuons son œuvre. Sachons être à la hauteur de cette tâche passionnante et enthousiasmante.
Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Notre volonté trouvera son chemin.